Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 16 octobre 2008
Sécurité

D'ici fin 2009, un contrat de partenariat devrait permettre d'équiper Paris de 1.000 caméras de vidéosurveillance supplémentaires

Le conseil de Paris devrait examiner le 20 octobre prochain un «nouveau plan de vidéoprotection de la capitale qui sera présenté par le préfet de police Michel Gaudin», affirme le quotidien "Le Figaro" (16/10). Le projet, baptisé «plan 1.000 caméras pour Paris», va, sous l'impulsion de la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, quasiment quadrupler, d'ici à la fin de l'année 2009, le nombre de caméras sur la voie publique, celui-ci devant passer de 330 à plus de 1.000. «Le matériel actuel est souvent obsolète, constate un élu parisien pour le quotidien. Sur de nombreuses caméras, la résolution est si faible qu'elle empêcherait toute exploitation sérieuse des séquences à des fins judiciaires.» Les premières estimations faisaient état d'un investissement conséquent d'au moins 44 millions d'euros. La formule retenue serait un contrat de partenariat public-privé où la ville et l’Etat seraient associées. La mairie de Paris financerait des travaux de voirie pour faciliter le câblage du réseau. L'État verserait de son côté un loyer de 6 millions d'euros par an aux sociétés attributaires des marchés vidéo. À charge pour celles-ci de fournir et d'entretenir le matériel. «Mais c'est la police qui l'utilisera et elle seule», précise le quotidien. Outre son propre réseau de 1.200 caméras, elle pourra disposer, en temps réel, des images des 9.500 caméras de la RATP et de la SNCF, très en pointe sur ces techniques, mais aussi d'images provenant d'autres acteurs gestionnaires des lieux publics, à commencer par la Ville de Paris, elle-même propriétaire de caméras. Grâce à la vidéo, la police espère pouvoir mieux remonter l'itinéraire de fuite des délinquants ou prévenir les rassemblements hostiles des gangs en réorientant les patrouilles. Un commissaire de quartier l'assure: «Ce procédé fournit souvent des indications plus fiables qu'un témoignage recueilli sous le coup de l'émotion.» Selon lui, à l'heure de la déflation des effectifs dans la police, «la vidéo devrait permettre d'améliorer la couverture du terrain».

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