Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 22 novembre 2001
Réseaux de télécommunication

Antennes relais de téléphonie mobile : un arrêté oblige les opérateurs à respecter des "valeurs limites d'exposition" aux champs électromagnétiques admissibles sans risque pour la santé humaine

"La multiplication des antennes relais des opérateurs de télécommunications mobiles génère parfois des inquiétudes auprès des français et des élus locaux", affirme, selon l'agence ZDNet, le cabinet de Christian Pierret, le secrétaire d'État à l'Industrie, reprenant à son compte une question désormais récurrente : une exposition prolongée aux radiofréquences entraîne-t-elle des risques pour la santé ? Un rapport d'experts rendu public en janvier dernier (" rapport Zmirou "), chargé d'analyser les données scientifiques disponibles sur les risques occasionnés par l'utilisation de téléphones mobiles, "n'a pas retenu l'hypothèse d'un risque pour la santé des populations vivant à proximité des antennes relais". Mais "sur la base de ce constat, en adoptant une approche inspirée du principe de précaution, le groupe d'experts a préconisé plusieurs actions destinées à réduire au plus bas niveau possible l'exposition moyenne du public aux radiofréquences, tout en restant compatible avec la qualité du service rendu par les téléphones mobiles". "Nous avons modifié par un arrêté le cahier des charges des opérateurs de téléphonie mobile, en rendant obligatoire ce qui, au niveau européen, ne constituait que des recommandations", complète toujours selon ZDNet, l'un des conseillers techniques de Christian Pierret. Une décision prise à la suite de plaintes déposées, notamment par des "associations de défense de l'environnement et de la santé, proches des verts", indique le responsable. Il ajoute: "Nous avons constaté dans différentes études que les seuils d'émission des installations en France étaient largement en dessous des seuils recommandés par l'Europe, et que rendre obligatoires ces dispositions ne posait donc aucun problème". Christian Pierret a ainsi pris un arrêté (1) modifiant l'ensemble des autorisations d'opérateurs GSM en France métropolitaine, dans les DOM et à Mayotte. Les seuils à respecter reposent sur les recommandations européennes du 12juillet 1999 qui fixent ces "valeurs limites d'exposition" aux champs électromagnétiques admissibles sans risque pour la santé humaine. " Mieux vaut prévenir que guérir " semble donc être l'adage du gouvernement sur ce point. Pourtant, "à moins de se hisser sur le haut du pylône, ce qui signifie être entré par effraction dans des installations protégées, il n'y a aucun risque", assure le conseiller technique. Ces nouvelles obligations s'ajoutent à celles édictées en marge du dossier UMTS. En contrepartie de conditions financières plus favorables sur la téléphonie 3 G, le gouvernement a en effet avancé d'un an la date à laquelle les opérateurs devront rattraper leur retard en matière de couverture nationale de leur réseau GSM. (1) Arrêté du 14 novembre 2001 modifiant diverses autorisations d'établissement et d'exploitation de réseaux de télécommunications ouverts au public - JO du 17 novembre 2001

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2