Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 14 février 2005
Religions

Jean-Pierre Raffarin ne souhaite pas modifier "l'équilibre subtil instauré par la loi de 1905"

Jean-Pierre Raffarin réaffirme que "l'équilibre subtil instauré par la loi de 1905" sur la séparation des Eglises et de l'Etat "doit être préservé", dans une tribune parue ce lundi dans le quotidien La Croix. "Si, un siècle après, la loi de 1905 demeure d'une telle actualité, c'est qu'elle correspond en profondeur aux attentes du peuple français. Pour cette raison, je ne suis pas favorable à une modification des principes édités" par cette loi, souligne le Premier ministre, qui doit assister lundi à l'Institut à la séance solennelle d'ouverture du "Centenaire de la loi du 9 décembre 1905". "Une évolution législative en ce domaine ne pourrait être partielle: toucher à une partie de l'édifice, fût-ce avec des intentions louables, conduirait immanquablement à des réactions qui ébranleraient tout notre système", insiste-t-il, alors que le président de l'UMP Nicolas Sarkozy a relancé le débat en s'interrogeant récemment sur le financement de la construction de mosquées par l'Etat. Sur ce point précis, M. Raffarin estime qu'il faut non pas modifier le texte de 1905 mais "plus simplement mettre en oeuvre, dans le cadre juridique actuel, tous les moyens permettant à un culte respecté par plusieurs millions de nos concitoyens de disposer de capacité de construction de lieux de prière". "En régime de laïcité, toutes les religions ont leur place, à égalité de droits, quel que soit leur statut, leur ancienneté ou le nombre de leurs fidèles", ajoute-t-il. Il réaffirme également que la loi sur le port à l'école de signes manifestant ostensiblement une appartenance religieuse (voile...) n'a pas pour objectif de "brider l'expression d'une croyance mais de prévenir les risques de communautarisation des établissements scolaires et de remise en cause de l'égalité entre les hommes et les femmes". M. Raffarin qualifie de "positif" le bilan de la loi. "La plupart des situations" de jeunes filles portant un voile ont été traitées "dans la période de rentrée, à l'issue de laquelle seuls 72 cas n'étaient pas résolus, qui ont finalement débouché sur 47 exclusions" à travers la France.

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