Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 19 juin 2003
Responsabilités

2 élus locaux sur 3 s'inquiètent des conséquences pénales des situations de crise auxquelles ils sont confrontés

Selon une enquête portant sur un échantillon représentatif de 300 élus et décideurs locaux, « 2 élus locaux sur 3 s’inquiètent des conséquences pénales des situations de crise auxquelles ils sont confrontés. Ils sont aussi nombreux à juger utile d’être aidés pour gérer ce type de situations. » Cette enquête, réalisée par l’institut d’études Opinion Way, du 12 mai au 5 juin 2003, à l’initiative de Public Gouvernance et de la SFPJ (Société française de protection juridique) (1), montre que les personnes interrogées identifient bien l’univers de risques dans lequel elles évoluent et redoutent avant tout, parmi les nombreuses conséquences d’une crise, la mise en cause pénale. Les élus et décideurs locaux ont une bonne perception des risques auxquels ils sont exposés. Pour 42% d’entre eux, les risques environnementaux (catastrophes naturelles, pollution, risques écologiques), industriels, technologiques et urbanistiques (gestion des routes, voirie) constituent la zone de risques la plus importante devant la mise en cause pénale (40%) et la sécurité (32%). Au quatrième rang des risques perçus comme possibles, 1 élu sur 3 place les risques personnels (agression physique, risque d’une mise en cause dans la presse…). Pour les élus et décideurs locaux qui ont déjà eu à gérer des crises, c’est la crise environnementale qui domine (23%) devant la crise provoquée par un plan social (21%). Alors que le risque social est entendu de façon assez large (enfance, santé, précarité de l’emploi, logement…) et n’est classé qu’en cinquième position, la crise provoquée par un plan social figure, en revanche, en deuxième position des situations sensibles perçues par les élus et décideurs locaux. Parmi les conséquences d’une crise jugées les plus graves, les personnes interrogées citent la mise en cause pénale (63%), devant l’atteinte au capital image de la collectivité locale (24%) et la sanction électorale (8%). En cas de crise, 55% des personnes interrogées pensent que c’est la rapidité dans la réaction qui est l’élément le plus important. 41% des élus et décideurs locaux se sentent particulièrement démunis vis-à-vis de la presse et font des médias des acteurs majeurs dans la gestion des crises. Face à ce constat, 2 élus et décideurs locaux sur 3 jugent tout à fait utile de faire appel à un cabinet de conseil extérieur spécialisé, en cas de crise. (1) L’échantillon se compose de 150 élus locaux en charge de l’exécutif (présidents de conseils régionaux, présidents de conseils généraux, maires de communes de 10 000 habitants et plus et présidents de structures intercommunales) et de 150 collaborateurs (directeurs et chefs de cabinet, directeurs généraux des services et directeurs de la communication) au sein de conseils régionaux, généraux et de communes.c

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