Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 4 février 2014
International

Réfugiés syriens : l'Etat en appelle au volontariat des collectivités

La guerre civile en Syrie a déjà chassé hors de leur pays deux millions de Syriens qui ont trouvé refuge dans les pays limitrophes, en Jordanie, au Liban, en Egypte et en Turquie. Face à la gravité de la situation, le Haut commissariat aux réfugés a élaboré un programme d’accueil spécifique dans plusieurs pays. Sur les 18 pays participant à cette opération, la France a décidé d’accueillir, au cours de l’année 2014, 500 réfugiés en provenance essentiellement de Jordanie, du Liban et d’Egypte.
« Il s’agit d’une question vitale pour les maires du Liban où un tiers de la population est constitué de réfugiés. Et en Jordanie, la troisième ville du pays est syrienne », explique à Maire info le préfet Richard Didier, chargé par le Premier ministre de coordonner l’accueil de ces 500 réfugiés en France.
Les personnes accueillies bénéficient déjà du statut de réfugiés reconnu par l’ONU ou bénéficieront de ce statut dès leur arrivée en France. « Ces personnes ont vocation à rester en France et cette opération vise à ce qu’ils soient le mieux accueillis possible », poursuit Richard Didier qui lance un appel à candidatures aux collectivités locales pour qu’elles participent à l’opération. Le préfet compte plutôt s’appuyer sur les villes moyennes pour éviter que ces réfugiés syriens ne viennent grossir les rangs de migrants déjà très présents dans certaines zones.
Tout a été fait pour que les collectivités locales volontaires n’aient pas à subir une surcharge administrative si elles décident de se porter volontaires pour accueillir l’un des contingents : 30 à 40 personnes maximum, soit 5 à 7 familles avec enfants. En plus de leur statut de réfugiés, les personnes accueillies auront signé le contrat d’accueil d’intégration et possèderont une carte de résident valable 10 ans. « Nous avons retenu l’opérateur Adoma qui a en charge de loger les familles, de meubler les logements, de leur assurer un pécule avant l’ouverture de leurs droits sociaux et d’assurer un suivi social particulier pendant six mois. Tout est pris en charge par l’Etat », précise encore Richard Didier. Et ce sont les services de l’Etat qui se déplaceront dans la ville volontaire pour présenter en détail l’opération.

Pour en savoir plus : richard.didier@interieur.gouv.fr

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