Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 4 novembre 2009
Fiscalité locale

Réforme de la taxe professionnelle: après sa rencontre avec Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin parle de «constat réciproque d'une divergence quant à la décentralisation»

Jean-Pierre Raffarin aurait été «sermonné», selon l’AFP, par Nicolas Sarkozy, hier mardi lors d'une réunion à l'Elysée, après qu’il ait annoncé avec 23 sénateurs son refus de voter au Sénat la réforme «en l'état», dans une tribune publiée par "Le Journal du Dimanche" (voir nos informations du 2 novembre en lien ci-dessous). L’ancien Premier ministre a contesté la formule utilisée par l’agence pour rapporter cet entretien, préférant parler, sur son «blog» (voir lien), de «constat réciproque d’une divergence quant à la décentralisation»: «Je lis une dépêche de l’AFP disant que le Président m’aurait ce matin sermonné. Ce n’est pas ma conception du dialogue au sommet de l’Etat. Personne ne peut sermonner personne, parce que chacun doit respecter chacun. Ma lecture de cette réunion n’est pas celle d’un sermon, mais celle d’un constat, réciproque, d’une divergence quant à la décentralisation. Le bavard qui a communiqué à la sortie de la réunion a le récit partial et partiel. J’assume mes convictions sereinement.» Toujours selon l’AFP, le président de la République, qui recevait les membres de la direction de l'UMP, leur aurait indiqué qu’«une chose est certaine: la démarche que vous avez eue, ce n'est pas formidable». Il les aurait interrogés: «Est-ce que vous en aviez parlé avant au Président? Non. Au Premier ministre? Non. Au secrétaire général du parti? Non», aurait martelé le Président qui aurait estimé que cette démarche «ne sert pas notre famille.» «Quand il y a des réformes, c'est difficile. Seulement, chacun doit y mettre du sien», aurait-t-il rappelé à M. Raffarin, qui était présent en tant que premier vice-président du conseil national de l'UMP. «Il y a autour de nous un océan de fébrilité. Moi, je serai, quoi qu'il arrive un îlot de solidité. Ce n'est pas une tribune qui infléchira ma décision», aurait ajouté le président, en réaffirmant sa volonté d'aller jusqu'au bout. «Ca ne sert à rien de dramatiser les choses. La réforme de la taxe professionnelle, elle se fera, parce qu'on ne peut laisser faire les délocalisations», aurait-il poursuivi, selon des participants. «Il n'est pas question de tergiverser sur un engagement que j'ai pris et sur une réforme qui est indispensable à l'économie française», aurait insisté le chef de l'Etat. Lors de la réunion, l'ancien Premier ministre aurait expliqué, selon des participants, qu'il avait juste voulu exprimer une «tribune de conviction», soulignant qu'il en avait déjà publiée auparavant sur le thème de la décentralisation. Pour accéder au «blog» de Jean-Pierre Raffarin (qui reprend notamment la tribune libre publiée dans le "JDD"), voir lien ci-dessous.

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