Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 16 février 2001
Fonction publique

Les syndicats claquent la porte d'une réunion de l'Observatoire de l'emploi public

Afin d'exiger la réouverture de négociations salariales, les sept fédérations syndicales des fonctionnaires ont claqué la porte d'une réunion de l'Observatoire de l'emploi public qui se tenait à Paris en présence de Michel Sapin, leur ministre de tutelle, le jeudi 15 février après-midi. Au cours d&#8217;une réunion organisée mercredi sur le dossier &#8220; salaires &#8221;, les organisations syndicales ont, par ailleurs, décidé de se réunir le 21 février prochain pour arrêter &#8220; les modalités d'un nouveau rendez-vous d'actions &#8221; au cours de la troisième semaine de mars &#8220; à défaut de réponse positive du gouvernement &#8221;. L'Observatoire de l'emploi public est un nouvel organisme destiné à faire régulièrement un état des lieux de la fonction publique en termes de besoins ou encore de conditions de travail. &#8220; Nous avons choisi de vous interpeller et d'interpeller à travers vous le gouvernement pour vous demander avec solennité de rouvrir immédiatement des négociations sur des bases significativement améliorées pour maintenir le pouvoir d'achat des fonctionnaires et en permettre la progression &#8221;, ont expliqué la CGT, la CFDT, FO, la CGC, la CFTC, l'UNSA (autonomes) et la FSU (éducation) dans une déclaration commune adressée au ministre. Les syndicats estiment que &#8220; le dialogue social est un tout. Nous ne saurions accepter qu'il ne porte que sur les seuls domaines que vous choisissez, ajoutent-ils. Vous comprendrez que, dans ces conditions, nous ne participions pas à cette réunion de l'Observatoire de l'emploi public &#8221;. Les délégués des sept fédérations ont quitté la réunion après avoir remis cette déclaration au ministre, hier 15 février. Initialement, elles avaient prévu de faire lire la déclaration devant Michel Sapin par le représentant de la CGC ; mais, selon l'UNSA, le ministre, qui n'a &#8220; pas apprécié cette situation &#8221;, a refusé d'entendre cette lecture. Dans la nuit du 18 au 19 janvier dernier, après 15 heures de négociations salariales pour la période 2000, 2001 et 2002, les syndicats et Michel Sapin s'étaient séparés sur un constat d'échec, les syndicalistes jugeant ''insuffisantes'' les propositions du ministre. Ce dernier avait proposé 1,2% d'augmentation pour 2001, 1,2% pour 2002, une hausse de deux points sur la totalité de cette période pour tous les fonctionnaires (le point, d'un montant de 28 francs, sert à calculer le salaire de base) ainsi qu'une hausse supplémentaire de trois points pour les plus bas salaires. Il avait par ailleurs refusé de revoir à la hausse la progression de 0,5% consentie au 1er décembre dernier, malgré les demandes des syndicats qui mettent en avant une inflation de 1,6% pour l'année 2000. Et le 30 janvier, plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires avaient manifesté dans toute la France pour réclamer la réouverture des discussions, demande restée sans réponse depuis. <sc

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