Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 23 mars 2018
Fonction publique

Les agents publics font confiance à leur administration ou à leur collectivité mais attendent plus d'écoute

Même si la moitié d’entre eux estiment ne pas être suffisament écoutés, les fonctionnaires font plutôt confiance à l’institution qui les emploie. C’est ce que révèle l’étude que vient de publier la direction interministérielle à la transformation publique (DITP). Réalisée en décembre 2017 par Kantar Public auprès d’un panel de 3 755 personnes travaillant dans la fonction publique (dont 1 152 dans la FPT), cette enquête visait à analyser la manière dont les personnels vivent les démarches administratives qu’ils ont à accomplir tout au long de leur carrière professionnelle.
Pris dans leur ensemble, les agents des trois versants de la fonction publique jugent plutôt simples les formalités les plus courantes qui jalonnent leur vie professionnelle. Seulement 23 % d’entre eux pointent, en effet, la complexité des démarches liées à une demande de formation, un changement de situation personnelle, un arrêt maladie ou le renouvellement d’un contrat. En revanche, deux types de situations apparaissent beaucoup plus ardues aux yeux des répondants : celles où l’agent est confronté à un grave problème de santé (handicap, longue maladie, accident, maladie professionnelle) et celles liées à l’évolution et à la gestion des carrières. Parmi les dossiers cités comme les plus complexes à faire aboutir, les fonctionnaires évoquent d’abord ceux ayant trait à la retraite (36 %), aux changements de poste au sein d’un même versant de la fonction publique (35 %), à la mobilité d’une fonction publique à une autre (32 %), au départ de la fonction publique (32 %), à la candidature à un concours ou à un examen (31 %) ou encore à la demande d’une mise en disponibilité (31 %).
En ce qui concerne les agents territoriaux, les réponses sont un peu plus contrastées : 39 % des personnels des collectivités mettent en avant la complexité du parcours administratif lié à un dossier de retraite alors qu’ils ne sont que 27 % à souligner celle du passage vers les services de l’Etat ou des hôpitaux publics. On peut également noter que seule une petite proportion des agents territoriaux (11 %) se plaint de difficultés rencontrées lors d’une demande de formation. Comme l’ensemble des agents des deux autres versants de la fonction publique, les personnels de la territoriale considèrent que la complexité des formalités est due à la récurrence des lourdeurs administratives, au manque d’informations et aux trop longs délais pour mener un dossier à son terme. Autant de raisons qui conduisent 53 % des agents de la FPT à qualifier la collectivité dont ils dépendent de « pas suffisamment à leur écoute ».
Cette perception n’empêche pas pour autant les agents publics de juger « efficace »  leur administration ou leur collectivité, cette opinion étant particulièrement partagée chez les territoriaux (56 %), qui déclarent par ailleurs faire confiance à l’institution qui les emploie (55 %). Enfin, l’étude de la DITP souligne les relatives difficultés rencontrées par les fonctionnaires pour identifier leur référent RH (seulement 7 agents sur 10 sont en mesure de le faire). Mais cette proportion est meilleure au sein de la territoriale (80 %), également la mieux classée pour le nombre d’agents ayant eu un contact direct avec ce référent au cours des deux dernières années (88 %).
E.Q.
Télécharger l’étude.


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