Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 23 septembre 2004
Budget de l'état

"La réduction des déficits (ndlr :44,93 milliards en 2005) est la priorité absolue", commente Nicolas Sarkozy

Le projet de loi de finances pour 2005, présenté hier, fait de la réduction des déficits une "priorité absolue" tout en se voulant en faveur de l'emploi et d'une "plus grande justice sociale", une affirmation vivement contestée par la gauche et les syndicats. Outre les dispositions concernant les dotations de l’Etat aux collectivités locales (voir Maire Info du 22 septembre 2004), il faut retenir les informations suivantes. Cette année, le déficit de l'Etat est en baisse de plus de 10 milliards d'euros. Grâce à une croissance attendue de 2,5% en 2005 - soit mieux que pour le reste de la zone euro -, la France devrait ramener l'ensemble de ses déficits publics à 2,9% du PIB, après 3,6% cette année. Elle devrait ainsi respecter ses engagements vis-à-vis de Bruxelles. La dette publique augmenterait cependant en 2005, passant de 64,8 % à 65% du PIB. Nicolas Sarkozy a insisté sur le fait que, malgré des hausses de prélèvements sociaux l'an prochain, le budget de l'Etat 2005 ne comportait pas "de hausses d'impôts". Le président Jacques Chirac a déclaré en Conseil des ministres que le budget 2005 était "un budget d'action pour l'emploi, pour la croissance, pour l'avenir". Il a assuré que "la France tiendra en 2005 ses engagements européens". "La réduction des déficits est la priorité absolue", a commenté M. Sarkozy lors de la conférence de presse de présentation de son projet de loi. "Ce n'est pas une question de théorie, ce n'est pas une question de libéralisme, ce n'est pas une question de rigueur", a-t-il expliqué. La réduction du déficit en 2005 trouverait sa source à la fois dans une forte augmentation des recettes (+6,4% à 242,95 milliards d’euros) et dans un maintien en volume (hors inflation de 1,8%) des dépenses, à 288,45 milliards d’euros. "Au total", a détaillé M. Sarkozy, "c'est une marge de 17 milliards d'euros qui a été dégagée et qui permet de consacrer 10 milliards à la réduction du déficit, 5 milliards d'euros aux priorités du gouvernement et 2 milliards d'euros à des mesures fiscales pour la croissance et l'emploi". Parmi les dépenses, les lois de programmation (défense, sécurité intérieure, justice) sont respectées. Un milliard est prévu pour le plan en faveur de la recherche et un autre pour le plan de cohésion sociale. D'autres budgets sont en recul : ceux de l'agriculture, de l'écologie, de Bercy, de l'équipement ou des services du Premier ministre. Les effectifs de l'Etat baissent pour la troisième année consécutive, de 7 188 postes, après 4 561 en 2004 et 1 089 en 2003. M. Sarkozy a présenté l'essentiel des mesures fiscales de son budget (2 milliards d’euros d'allègements divers) comme favorables à l'emploi et à la justice sociale : mesures anti-délocalisations et pour l'apprentissage, augmentation de la prime pour l'emploi, crédit d'impôt pour les primo-accédants à la propriété, allègement des droits de succession, alignement fiscal des pacsés sur les époux.c=http

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