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Édition du jeudi 25 juillet 2013
Environnement

La contamination des cours d'eau par les pesticides « quasi généralisée », selon le ministère de l'Ecologie

La contamination par les pesticides des cours d'eau en France est « quasi généralisée », les grandes régions agricoles ou viticoles du Bassin parisien, du Nord et du Sud-Ouest étant les plus touchées, indique le commissariat général au développement durable dans une note « indicateurs et indices »  datée du 22 juillet et consultable sur le site du ministère de l'Ecologie.
« La contamination des cours d'eau est quasi-généralisée en France, essentiellement par les herbicides en métropole et les insecticides en outre-mer », écrit ainsi le commissariat. Les zones les plus touchées sont les grandes régions céréalières, maraîchères ou viticoles que sont le nord de la France, le Bassin parisien, le Sud-Ouest, l'amont du Rhône et la Martinique.
« Seuls 7% des points en sont exempts. Ils sont majoritairement situés dans des régions peu agricoles ou à agriculture peu intensive », soit le quart sud-est de la France et l'Auvergne, souligne aussi le document.
En 2011, sur les 176 secteurs hydrographiques (découpage géographique par bassins versants des rivières) surveillés en France métropolitaine, 63 présentaient une concentration moyenne annuelle supérieure à 0,5 microgramme par litre, soit le seuil au-delà duquel l'eau est jugée « impropre à la consommation humaine ». En outre-mer, 7 secteurs sur 12 dépassaient ce seuil.
Dans les zones de grandes cultures comme le Bassin parisien, le Sud-Ouest et le Nord de la France, certains secteurs dépassent les 5 microgrammes par litre, seuil au-delà duquel l'eau est « impropre à la fabrication d'eau potable ».
Plus de 20 pesticides différents ont été décelés sur 18% des points de mesure, précise encore le commissariat.
Les nappes souterraines semblent, elles, moins contaminées que les cours d'eau, et en 2011, seulement 4 des 176 aquifères surveillés présentaient une concentration totale supérieure à 0,5 microgramme, notamment la nappe de Beauce (région parisienne) ou dans le Vaucluse.
En dehors des nappes sous couverture argileuse ou de montagne qui sont les plus préservées, « le reste du territoire montre une contamination généralisée des nappes, même si elle reste majoritairement faible avec des concentrations inférieures à 0,1 microgramme par litre », écrit le commissariat général au développement durable.
La situation est bien moins bonne en outre-mer et notamment en Martinique où 70% des nappes dépassaient le seuil de 0,5 microgramme.

Consulter la note du commissariat général au développement durable.

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