Tempête "Klaus": le Premier ministre doit réunir les représentants des collectivités territoriales concernées

L’arrêté portant «reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle» n’est pas encore publié au JO de ce jour pour les régions du Sud-Ouest touchées le week-end dernier par une tempête meurtrière. Interrogé mardi soir sur France 2, le Premier ministre François Fillon avait pourtant indiqué que ce texte serait publié ce mercredi. Mais, comme pour tous les autres arrêtés de ce type, la publication prend un certain temps et il aurait été exceptionnel qu’il soit publié moins d’une semaine après les évènements concernés. Néanmoins, l’attente de cette publication «n'empêche en rien (...) la couverture par les assurances de tous les dégâts du vent», a précisé le chef du gouvernement. Seuls les dégâts des eaux nécessitent la déclaration par le gouvernement de l'état de catastrophe naturelle. Le texte devrait cependant être publié d'ici la fin de cette semaine. Cette mesure doit déclencher le processus d'indemnisation des sinistrés, les contrats d'assurance de dommages prévoyant une garantie pour les catastrophes naturelles. La Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) a annoncé que les sinistrés de la tempête auraient jusqu'au 28 février pour faire leur déclaration, au lieu du délai habituel de cinq jours. En outre, ils n'auront pas à fournir d'attestation de vitesse du vent. Interrogé hier soir dans le journal de 20h00, le Premier ministre a confirmé son intention de réunir «dans quelques jours» les représentants des collectivités territoriales concernées. Il a souligné que le gouvernement «va vraiment mettre tout en oeuvre pour aider ces Français qui sont dans une très, très grande difficulté». «C'est une catastrophe d'une ampleur exceptionnelle», a-t-il reconnu, «je veux féliciter tous ceux qui sont sur le terrain et qui font un travail remarquable». Quelque 217.000 foyers étaient toujours privés d'électricité mardi soir, a annoncé Michel Francony, président du directoire d'ERDF, réseau de distribution d'électricité. Il a affirmé qu'ERDF faisait son possible pour rétablir le courant «le plus rapidement possible», à l'occasion d'un discours prononcé pour les vœux d'ERDF. Dans le détail, 170.000 foyers étaient toujours sans électricité mardi à 20h00 dans la région Aquitaine, 43.700 dans la région Midi-Pyrenées et 2.900 dans le Languedoc Roussillon, a indiqué ERDF dans un communiqué. Jusqu'à 1,7 million de foyers ont été privés d'électricité au plus fort de la tempête qui a frappé le Sud-Ouest samedi. L'accès au réseau reste encore à certains endroits particulièrement délicat, avait indiqué ERDF plus tôt dans la journée. ERDF travaille en étroite relation avec les pouvoirs publics locaux afin de coordonner les interventions. Par ailleurs, 150.000 abonnés de SFR et 34.000 de Bouygues Telecom n'avaient toujours pas accès au réseau de téléphonie mobile mardi soir. Chez Orange, environ 100.000 clients étaient privés de téléphone fixe et le réseau mobile restait «perturbé». De leur côté, les assureurs estiment que le coût des dégâts infligés aux particuliers et aux entreprises devrait se situer «vraisemblablement un peu au-dessus de 600 millions d'euros», selon les premiers chiffres communiqués mardi par la FFSA.

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