Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 16 juillet 2018
Patrimoine

Plan Action Coeur de ville 2022 : les métiers d'art pour redynamiser les centres-villes

Le 27 mars, le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, annonçait le nom des 222 territoires bénéficiaires – principalement des villes moyennes – du plan Action Cœur de ville 2022. Ce dispositif prévoit d’injecter au total la somme de cinq milliards d'euros sur cinq ans afin notamment de ramener des habitants et des commerces dans les cœurs de ville en difficulté.
Concrètement, chaque convention repose sur cinq axes structurants, parmi lesquels « la mise en valeur des formes urbaines, de l’espace public et du patrimoine ». C’est au regard de cet objectif que l’Institut national des métiers d’art (INMA) propose, dans une étude mise en ligne au début du mois de juillet, une « identification et une évaluation de l’écosystème métiers d’art »  des 222 territoires en question.
À partir d’une série d’indicateurs – nombre d’entreprises du patrimoine vivant (EPV), nombre de manifestations organisées pour l’édition 2018 des Journées européennes des métiers d’art (JEMA), présence d’un meilleur ouvrier de France (MOF) métiers d’art sur le territoire… – l’INMA a établi un classement (chaque critère apportant un certain nombre de points) afin de déterminer quelles sont les communes au sein desquelles les métiers d’art peuvent constituer « un axe de développement dans le cadre du Plan Action Cœur de ville. » 

Limoges, Thiers et Le Puy-en-Velay sur le podium
Il révèle ainsi que 15 % des 222 territoires concernés (31 communes) ont « un écosystème de métiers d’art important »  avec un score supérieur à 10 points : Limoges (Haute-Vienne), Thiers (Puy-de-Dôme), Le Puy-en-Velay (Haute-Loire), Besançon (Doubs) et Troyes (Aube) occupent les cinq premières places. Dans ces territoires, « il est indispensable d’appréhender [les métiers d’art] de manière centrale dans la mise en œuvre d’une action Cœur de ville », recommande le rapport.
Pour les 26 communes suivantes qui composent donc la première partie de ce classement – Avignon (Vaucluse), Millau (Aveyron), Laval (Mayenne)… – « l’axe métiers d’art doit pouvoir être considéré comme un des piliers du renouveau de leur centre-ville, en complémentarité d’autres aspects (commerce, culture, tourisme, etc.) », conseille l’INMA.

Un « levier de rayonnement et d'attractivité » 
Au-delà de ces 31 communes, plus d’un territoire sur trois (38 %) « dispose d’un écosystème des métiers d’art fourni, voire riche, sur son territoire ». C’est le cas de Blois (Loir-et-Cher), Roanne (Loire), Angoulême (Charente), Brive-La-Gaillarde (Corrèze), Chambéry (Savoie) ou Épinal (Vosges). Dans ces communes, « l’écosystème des métiers d’art peut constituer un complément intéressant aux axes prioritaires identifiés par ailleurs pour le développement de l’action Cœur de ville », remarque le rapport. Une quarantaine d’autres communes n’ont, en revanche, « pas un écosystème notable ». C’est le cas, par exemple, d’Auxerre (Yonne), Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) ou Mont-de-Marsan (Landes).
Avec ce rapport, l’INMA rappelle que « c’est bien le développement de ces territoires par les métiers d’art qu’il convient de viser ». « Pour peu que cet écosystème soit correctement soutenu et structuré, il peut devenir un levier de rayonnement et d’attractivité particulièrement efficace pour ces territoires. » 
L’INMA est une association reconnue d’utilité publique et d'intérêt général. Il est placé sous la double tutelle du ministère de l’Économie et des Finances et du ministère de la Culture.

Ludovic Galtier

Télécharger l’étude de l’Institut national des métiers d’art (INMA).

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