Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 7 juillet 2003
Culture

Intermittents : la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture a demandé au gouvernement de surseoir à la validation de l'accord

La Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC) a demandé le 4 juillet au gouvernement « de surseoir à la validation de l’accord, le temps de mettre en place une médiation, et appelle le ministère de la Culture à poursuivre la réflexion et à organiser une large concertation en ouvrant une table ronde où seront associés tous les partenaires de la vie culturelle, acteurs, producteurs, financeurs, mais aussi élus locaux, afin de redéfinir véritablement le rôle et le statut des intermittents ». La FNCC, qui dit représenter les services culturels des collectivités territoriales au delà de tout clivage politique, rappelle qu’elles sont parmi les premiers employeurs des intermittents, notamment dans le spectacle vivant. « Il nous semble donc indispensable d’être associés à la poursuite de la réflexion sur l’avenir de ces professions. S’il apparaît nécessaire et même indispensable de mettre un terme au déficit croissant de la caisse d’allocation chômage, qui indemnise les personnels intermittents du spectacle afin de préserver l’essentiel de son principe de fonctionnement, la réflexion à engager ne peut faire l’impasse de la prise en compte de la dimension culturelle et des implications qui en découlent. La situation actuelle prouve que les accords, signés entre certaines organisations professionnelles et le MEDEF, ne sont pas en mesure de résoudre le problème posé par l’ensemble des modes de fonctionnement et de financement de la production culturelle en France. » Se disant loin d’être opposée à une limitation des déficits, la FNCC « souhaite que cette réflexion prenne en compte le fonctionnement sur le terrain de la vie culturelle des territoires et le rôle essentiel des compagnies et des professionnels du spectacle en tant qu’animateurs de réseaux actifs de création et de diffusion. » Elle souhaite par ailleurs que « dans le cadre de ces objectifs et dans un souci d’apaisement les intermittents ne ruinent pas en quelques jours les efforts qu’ils ont, eux-mêmes, fournis pour mettre en place les festivals de l’été et qu’ils acceptent que la saison 2003-2004 soit celle de la réflexion, afin d’aboutir à une vraie réforme concertée ».

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2