Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 17 novembre 2005

Loi SRU: un palmarès des «15 villes cancres du logement social», réalisé par la Fondation Abbé-Pierre

L'hebdomadaire "La Vie" publie ce jeudi, avec la Fondation Abbé-Pierre, le palmarès des «15 villes cancres du logement social», sur la base de chiffres du ministère de la Cohésion sociale. La loi solidarité et renouvellement urbain (SRU), votée le 13 décembre 2000 sous le gouvernement de «gauche plurielle» de Lionel Jospin, impose en effet aux communes de plus de 3.500 habitants (1.500 en Ile-de-France) qui n'atteignent pas le seuil de 20% de logements locatifs sociaux d'engager un plan de rattrapage pour atteindre cet objectif d'ici à 2020, sous peine de sanctions financières. Décriée par Jean-Pierre Raffarin, la loi SRU a été remise à l'honneur, lundi, par le président Jacques Chirac, qui a exigé, lors de son allocution radiotélévisée, son application en réponse au malaise des banlieues. La palme du plus mauvais élève revient à la commune socialiste d'Allauch (Bouches-du-Rhône), avec un taux de logements sociaux de 2,5% pour une population totale de 18.900 habitants. Mais à l'exception de La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), également PS (6,5% de logements sociaux pour 16.400 habitants), toutes les autres communes montrées du doigt sont dirigées par la majorité (dix UMP, une UDF et deux divers droite). La deuxième place revient à Villeneuve-lès-Avignon (Gard, UMP) avec 6% de logements sociaux. De plus, cette commune n'a engagé aucune réalisation sur la période de référence (1er janvier 2001 au 1er janvier 2004) au cours de laquelle les villes auraient dû établir leur plan de rattrapage. C'est également le cas de Rixheim (Haut-Rhin, UMP, 10%), de Sceaux (Hauts-de-Seine, UDF, 12,5%) et de Savigny-sur-Orge (Essonne, UMP, 13,5%). En sixième position, Marignane (Bouches-du-Rhône, divers droite, 12%) n'a réalisé que 0,7% des logements sociaux qu'elle aurait dû construire en 2001-2004 dans le cadre de son plan de rattrapage. Neuilly-sur-Seine, ville de Nicolas Sarkozy, dans les Hauts-de-Seine, n'a que 1,34% de logements sociaux pour une population de 60.000 habitants, mais a réalisé 15% des objectifs fixés par la loi pour 2001-2004. Autre commune remarquée ces dernières semaines pour cause de violences urbaines, la ville du député, maire UMP Eric Raoult, Le Raincy (Seine-Saint-Denis), fait à peine mieux : 3,91% de logements sociaux et 20% des objectifs 2001-2004 réalisés. Avec 13% de logements sociaux pour 160.600 habitants et 45% de ses objectifs 2001-2004 réalisés, Toulon (Var, UMP) figure en fin de palmarès.

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