Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 7 juillet 2014
Social

Ouverture de la 3e Conférence sociale

C'est dans une ambiance très tendue, avec une menace de boycott de la part de certains syndicats, que débute cet après-midi la 3è "grande Conférence sociale". Ce rendez-vous annuel fixé par le gouvernement aux partenaires sociaux, représentants des collectivités territoriales ainsi que des chambres consulaires doit déboucher demain en fin de journée sur la feuille de route sociale de l'année à venir, selon les arbitrages que le Premier ministre Manuel Valls rendra en fin de conférence.
L'emploi est au cœur de cette conférence sociale, qu'il s'agisse de celui des jeunes, des séniors, des personnes en difficulté, de l'apprentissage, des moteurs de la croissance (investissement, politique au niveau de l'Europe) ou encore de l'emploi public en lien avec la réforme de l'action publique. A ce titre, la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique animera un atelier sur « le dialogue social dans le processus de réforme de l’action publique ». Cette « grande conférence sociale (..) sera l’occasion pour les organisations syndicales d’échanger sur la manière de conduire le dialogue social dans le cadre de cette réforme territoriale », avait prévenu Marylise Lebranchu, lors de la 3è étape de son tour de France, le 23 juin dernier à Châteaulin, où elle avait cherché à désamorcer les inquiétudes des agents au sujet de cette réforme. Cet atelier se tiendra demain matin comme les 6 autres ateliers thématiques. C'est alors que l'on en saura plus sur les rapports qui n'ont cessé de se tendre entre les représentants des entreprises et ceux des salariés, ou entre les syndicats de la fonction publique et le gouvernement qui viennent par ailleurs de fixer, de septembre 2014 à juin 2015, le calendrier de la négociation sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations.
Les associations ont également haussé le ton ces derniers jours pour dénoncer « la suppression de l’exonération de la taxe transport pour les associations prévue par le projet de loi de finances rectificative ». Dans un communiqué commun du 30 juin dernier, l’Uniopss, la Fnars, la Fehap, la Croix-Rouge française, l’Unapei, Unicancer et la Cnape estiment que « cela représente plusieurs dizaines de millions d’euros et donc l’équivalent de milliers d’emplois ». Cela s'ajoute au fait que « le Gouvernement avait déjà exclu les associations du crédit d’impôt compétitivité (CICE) », ajoutent les associations. Deux poids deux mesures pour les associations qui craignent que l'année 2014 « pourtant déclarée grande cause nationale pour l’engagement associatif, ne soit qu'une année noire », loin donc des promesses de la Charte nationale d'engagement réciproque arrêtée par le Premier ministre en début d'année (lire Maire info du 17 février).
C'est justement à l'un de leurs représentants, Louis Gallois, président de la FNARS et représentant du Collectif Alerte (réunissant 38 associations et fédérations de la lutte contre l’exclusion) que le gouvernement a choisi de donner la parole cet après-midi, après le commissaire général à la stratégie et à la prospective, Jean Pisani-Ferry, qui reviendra sur le rapport qu'il a récemment remis à François Hollande sur « les enjeux de la France dans 10 ans »  (lire Maire info du 26 juin). Le président de la République viendra clôturer cette première journée.
E.S.

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