Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 9 décembre 2004
Emploi

La moitié des dispositifs du "contrat France 2005" sera dévolue à la "mobilisation pour l'emploi".

Jean-Pierre Raffarin, qui a promis de faire baisser le chômage de 10% l'an prochain, doit annoncer ce jeudi les moyens qu'il entend mettre en oeuvre pour y parvenir. La moitié environ des dispositifs de son "contrat France 2005" sera dévolue à la "mobilisation pour l'emploi". Ils iront "de la création d'entreprises au développement de l'apprentissage en passant par la promotion des PME à l'exportation, y compris l'assouplissement des 35 heures", a lui-même expliqué le Premier ministre dans son interview-programme du 22 novembre à La Tribune. Pour ramener le taux de chômage à 9%, il faudra créer 250 000 emplois l'an prochain. Un pari risqué alors que l'activité économique redonne des signes d'essoufflement et que la priorité des entreprises reste le rétablissement de leurs marges et la relance de leurs investissements. L'Unedic, dans ses dernières prévisions, estime à 200 000 le nombre des créations d'emplois en France en 2005. Jean-Pierre Raffarin, qui table sur une croissance du PIB de 2,5% l'an prochain, en attend au moins 150.000 créations d'emplois, qui renforceront l'effet mécanique de baisse du chômage attendu du ralentissement de la population active et des départs anticipés à la retraite des "carrières longues". A cela devraient s'ajouter les mesures du plan de cohésion sociale et du "programme PME pour la France". Grâce au plan de cohésion sociale qui prévoit un "parcours personnalisé des chômeurs", le gouvernement espère pourvoir "rapidement" 100 000 offres d'emplois non satisfaites dans les métiers en tension. Le plan Borloo prévoit aussi 185 000 "contrats d'avenir" pour assurer le retour à l'emploi de personnes "très éloignées du marché du travail" et le développement des contrats d'apprentissage (+40% sur cinq ans). Le ministre du Travail et de la cohésion sociale mise aussi sur le développement des services à la personne, un "gisement" qu'il espère faire croître de 15% par an pour créer 500 000 emplois en trois ans. Proclamé "pôle d'excellence nationale", le secteur représente 1,3 million d'emplois mais en crée près de 80 000 chaque année. Pour les PME, le ministre délégué Christian Jacob prépare un plan qui sera présenté au Conseil des ministres au premier semestre 2005 et déposé au Parlement à l'automne. Il a pour objectif 200 000 créations de petites et moyennes entreprises par an et l'augmentation de 20% du nombre des PME exportatrices, qui passerait ainsi à 120 000. "Un milliard d'euros d'exportations, c'est 15 000 emplois", a rappelé Jean-Pierre Raffarin le 22 novembre, en souhaitant "des aménagements fiscaux, par une baisse du taux d'imposition pour les bénéfices réinvestis". Parmi les mesures à l'étude, le "contrat de mission à l'export" permettrait aux PME de recruter un professionnel pour un marché et une période donnée. Des crédits d'impôt et des garanties financières permettraient de "rendre le risque export plus faible" et de conjuguer leurs effets avec des dispositions "pour faciliter les transmissions et le développement des PME". Plus globalement, le gouvernement compte sur le lancement des "pôles de compétitivité", pour valoriser l'industrie française face aux délocalisations, et ambitionne d'assouplir le marché du travail en France. Au programme, l'aménagement des 35 heures mais aussi l'amorce d'une « flexsécurité » à la française, censée « sécuriser » la vie professionnelle tout en répondant à la « flexibilité » du travail réclamée par les entreprises. Pour les pôles de compétitivité, qui associeront entreprises, unités de recherche et centres de formation, une enveloppe de 750 millions d'euros est prévue sur trois ans. L'appel à projets sera clos le 28 février et le gouvernement annoncera au printemps les premiers sites retenus, qui jouiront de subventions, d'exonérations d'impôt sur les sociétés et d'allégements de charges sociales. Sur les 35 heures, l'idée est de permettre aux entreprises d'organiser elles-mêmes le temps de travail en jouant sur les heures s

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